Maintenant qu’on a fait une petite rando niveau intermédiaire de 5km il est temps de passer aux choses sérieuses. Je parle ici d’une rando de 13 km 480m de dénivelé et en mode difficile. Et ouais on est pas là pour rigoler.
On raconte que même Anthony Montagne ne l’a jamais terminée. Qui est-ce ? Sans doute un randonneur québécois renommé ou quelqu’un que je viens d’inventer on ne saura jamais.
Le soucis avec cette rando c’est qu’elle commence en mode easy peasy lemon squeezy comme dirait heuuuu je pense que seule Margot dit ça maintenant. En gros pendant 2 km on a affaire à des grands sentiers bien larges bien plats. J’imagine que c’est pour endormir la méfiance du randonneur amateur.
Et c’est arrivé au premier point de vue, la chute du diable, endroit préféré de Monsieur Lucifer, meunier du coin, pour venir se reposer (quoi? J’ai fait la même blague dans un article précédent ? Et bien déjà je ne pensais pas que vous aviez si bonne mémoire et ensuite sachez que comique de répétition c’est toujours très drôle. Alors maintenant vous riez et vous me laissez raconter. Non mais oh!).
Et c’est là que les ennuis commencent. Ça commence à monter doucement mais sûrement. Le chemin se rétrécit, la forêt devient plus dense. On avance à coup de machette, le manque d’eau commence à se faire sentir, l’ambiance est lourde et les blagues du début ne sont plus qu’un lointain souvenir. Vous avez saisi l’idée on commençait à galérer un peu. Et là au bout du sentier un espoir, un petit couple de personnes âgées que nous avons vu partir environ 30min avant nous redescendent. On leur demande si le sommet est encore loin, et ils nous répondent « oui »!! Comme ça sans prendre de pincette. Alors soit ce n’était pas le même couple, soit on est tombé sur les nouveaux champions olympiques de randonnée québécoise parce qu’ils avaient raison on etait encore loin du sommet.
Je vous fait grâce des 2 prochaines heures, qui incluent un combat avec un ours, l’apprivoisement d’un castor et le sauvetage d’un louveteau en train de se noyer, rien qui ne soit exceptionnel en somme (d’ailleurs si quelqu’un veut un castor de compagnie hésitez pas, il s’appelle Hector il est très propre et il ne ronge presque pas les meubles).
Nous arrivons maintenant à un croisement avec des randonneurs. Entre deux commentaires sur le fait que tous les français sont en vacances en Gaspésie, ils nous apprennent que nous sommes encore loin du sommet. Ce n’est que moyennement motivé que nous sommes repartis.
Après 45 min nous arrivons enfin à un point du vue, mais ce n’est pas encore le sommet. Du coup, c’est reparti pour 15min et là ouiiii enfin nous sommes arrivés. Tout contents nous sortons nos pique-niques et là pour parfaire ce moment déjà exceptionnel, il commence à pleuvoir. Rangeage des affaires en vitesse nous courrons nous mettre à l’abri des arbres.
Et là le plus drôle c’est que c’était un aller retour, et oui tout ce qu’on a vécu à l’aller et bien c’est reparti pour un tour.
Je vous le fait en accéléré pour ne pas vous ennuyer (ah mais de rien madame la louve d’avoir sauver votre enfant). Hop ici on prend à droite et on descend (on te laisse là Hector visiblement personne ne veut de toi). On descend , on descend, hop attention à la branche (on va quand même aider ce pauvre ours à reprendre ses esprits). Ha voilà enfin le virage où nous avons croisé le couple de personnes âgées (ah ou alors c’était celui là ? Vous êtes sur que c’était pas celui-ci plutôt ? Bon en tout cas c’est sûrement un des 3. Ou peut être ce 4eme que l’on voit au loin).
Et là enfin, la délivrance. Enfin pas tout à fait. On a encore 2km à se farcir. Même si c’est plat et large et tout, c’est bon on en a marre. Et en plus il faut que je passe à la salle de bain, alors s’il vous plaît on accélère.
Ce récit palpitant j’en conviens arrive à sa fin et ça conclu également notre tour de la Gaspésie avec la maman de Margot. Au bien sûr je pourrais également vous parler du brunch que nous avons fait le lendemain mais certaines choses doivent rester secrètes.